Arrivé à Strate en 1998 après une première carrière de 9 ans dans l’informatique auprès de l’armée française, Christophe reste inconditionnellement passionné pour l’objet automobile tel un fétichiste pour un objet sculptural. Considéré par ses collaborateurs comme étant un manager dur, Christophe a l’âme et la sensibilité du poète qui compose, esquisse et suggère. Au service de la création, Christophe garde une profonde révérence pour le monde des arts appliqués au service de l’humain.
1) Quelle est ta vision du design aujourd'hui ? Et pour les années à venir ?
Les révolutions culturelles et technologiques sont extrêmement importantes aujourd'hui et la mondialisation qui « rapproche » expose d'autant plus les différences. Il va falloir éviter l'écueil de la standardisation qui est une réaction industrielle et démocratise la modernité, mais aussi est devenu un raccourci stérile. L'existence et le développement de méthodes alternatives de conception participatives, de financement de projets ou de prototypage démontrent que les besoins sont bien plus développés que l'offre standard. Je pense que le design va continuer de se développer en dehors de la vieille sphère élitiste des « studios ».
2) Que retiens-tu de ton passage à Strate ? Comment l'appliques-tu dans ton travail de tous les jours ?
De nombreux conseils résonnent encore quand je travaille. L'ensemble du staff, permanents et intervenants, nous a inculqué des principes qui étaient le fruit de leur longue expérience. Je retiendrai le professionnalisme, la façon avec laquelle ils nous ont appris qu'il n'y a pas de OU mais que des ET. L'importance de savoir combiner les choses. Aucun aspect de la création ne peut être négligé... Il faut accumuler des qualités dans tous les domaines, comprendre des partenaires de tous horizons... Enfin, au quotidien, il faut faire preuve de beaucoup de lucidité et humilité. C'est une condition fondamentale pour affronter une réalité complexe quand nous avons souvent tendance à nous enfermer naturellement dans une vision égocentrique d'un problème.
3) Quels sont tes conseils pour la nouvelle génération ? Quels sont les enjeux du métier selon toi ?
Je conseillerais à beaucoup de jeunes designer de profiter de leur apprentissage pour brûler le plus rapidement possible toutes les images qu'ils se font du métier et découvrir au plus vite ou se trouve son essence.
Bref, il y a une période de maturation personnelle importante. Encore une fois, il est inutile de raisonner de façon « exclusive » mais plutôt « additive ». Il faudra finalement maîtriser style, technologie, anticipation, pragmatisme, poésie, organisation, remise en question, persévérance .... autant de qualités et connaissances nécessaires pour « cuisiner » avec pertinence.
Quant aux enjeux du métier... Commencer par se réinventer soi-même pour se repositionner dans un monde nouveau ! L'information et les techniques progressent extrêmement vite. Il y a maintenant des qualités nouvelles à cultiver pour contribuer au vrai progrès. Je pense qu'il faudra plus que jamais s'impliquer très fortement pour ouvrir des voies pérennes et pertinentes au lieu de surfer les tendances consuméristes. Les designers doivent se rappeler leur vocation de créatifs - avec respect et devoir - Il est important de recentrer le savoir-faire du designer sur la finalité du métier, et non pas ses outils qui sont maintenant à la portée de toutes et tous. C'est très certainement, là aussi, une ré-éducation globale à entamer.
Plus précisément, Christophe à occupé le poste de responsable inter pour les projets E-tense, Divine, DS 7 crossback, DS 6, 5ls, 4s, C6 Chine, C4 Chine, ... et en tant que designer, Christophe a designé le C4 picasso II, ds5 , ds3, ...
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